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7-Zombicide

Les Hard Gameurs aiment les zombies.  C’est parce qu’ils n’ont pas de cerveaux.

 

Zombicide ne peut pas être un jeu réaliste par définition. Mais les frissons qui nous parcourent l’échine pendant qu’une meute de zombies sanguinolents s’approche de nous nous permettant de bien faire ressentir ce que nous voyons dans les films du genre. J’aime bien le matos, un déluge de figurines. J’aime aussi son côté collaboratif. J’ai toujours aimé les jeux collaboratifs parce que chaque joueur se sent concerné même quand ce n’est pas son tour. Pour combattre l’effet King Speaker, il faut mettre un peu d’ambiance, de l’eau dans son vin (ou le contraire et ne pas trop vouloir gagner à tout prix . On joue là! Ce n’est pas une partie d’échecs!

Avec Zombicide pour la première fois je découvrais la présence d’un scénario , contrairement à Pandémie par exemple. Avec un scénario, il devient immanquable, selon moi, que l’on découvre une forme d’optimisation du gameplay pour arriver à battre le scénario. Une fois la stratégie bien rodée, on doit perdre le goût du scénario. Une aventure comme dans Pendémie, c’est global, on aime le jeu et ses surprises ou l’on n’aime pas. Zombicide m’a donc fait découvrir une nouvelle approche du jeu collaboratif, une évolution en quelque sorte du genre collaboratif. J’imagine que c’était dans l’air du temps, car Andor ou Mice&Mystics nous font aussi vivre des aventures par scénario (ou chapitre ) et sont tous trois sortis la même année .

Il est intéressant de voir évoluer des genres. Zombicide ne franchit pas ce que Horreur à Arkham a fait, c’est-à-dire de réinventer le jeu de Rôle sans maître du donjon . Ici , on est dans le pur Ameritrash, les dés qui roulent et le hasard poisseux qui nous saute dessus à chaque porte entrouverte.

Généralement, le temps est l’ennemi dans Zombicide. Si votre mission est de quitter la zone, jetez-vous à fond vers la sortie, car les zombies sont programmés pour grossir leur rang tour après tour…C’est un peu le reproche du jeu que je pourrais lui adresser. Si on manque de figurine, c’est qu’on a trop laissé grossir la meute et on perd. Un peu arbitraire comme fin de partie.

La même chose pour la règle qui fait doubler les zombies à un carrefour . Un peu moche comme idée. Mais bon, c’est le mécanisme qui veut ça. Malheureusement, on a donc pas le temps d’explorer le plateau , d’y vivre une aventure, on doit optimiser nos gestes puisque le temps est contre nous . On retrouve ce même schéma pour Robinson Crusoé par exemple, mais avec des options plus complexes.

La mécanique mal rodée de Zombicide, à mon sens, est compensée par un matos splendide doublé d’une immersion immédiate. Outre que je trouve le jeu beaucoup trop cher que la moyenne, il rejoint bien l’idée du jeu de plateau : être ensemble pour une couple d’heures à se conter des histoires de peur sur un scénario de série B dans une ville post-apocalyptique sous forme de plateau et de figurines. L’ameritrash-way of Dream. Irréaliste, ce jeu ?

Bon, tant qu’on trouve la tronçonneuse dans la chambre du gosse , on est content de la tournure des choses… Je ne le considère pas comme un jeu parfait, mais je suis content de l’avoir dans ma ludothèque et j’ai hâte de le voir rouler au club…

 

Zombicide

Nom: Zombicide (saison 1)
Plusieurs extensions pour prolonger le plaisir
Auteur: R.Guiton; J-B Lullien ;N.Raoult
Illustration: N.Fructus; E.Guiton ; M.Harlaut ; E.Nouhaut
Récompense: Lys Passionné 2013
Publié par: Guillotine Games
Sortie: 2012
Categorie:Cooperatif; Améritrash sans hésitation; plateau
Mécanisme: dé; carte; déplacement; exploration; personnage
Themes: zombies
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